Retour au club de lecture Herman Koch, Het diner

Un “livre-phénomène de société” dont tous les Néerlandais auront au moins entendu parler

Le samedi 21 juin 2014 de 11h00 à 13h00, le Club de lecture se consacre au roman Het diner (2009), de Herman Koch. Le livre est aujourd’hui à sa soixantième (sic !) édition aux Pays-Bas, et il frôle les 700.000 exemplairesvendus.

Autant dire un “livre-phénomène de société” dont tous les Néerlandais auront au moins entendu parler.

En France, Le dîner est paru en 2011 dans la collection 10/18, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin.


“Satire sociale qui se déplace vers le polar”

Ce livre, qui selon Christine Ferniot “s’apparante à une satire sociale qui se déplace vers le polar donnera sans doute lieu à des discussions animées au sein de notre Club, d’autant plus que le texte, toujours selon Télérama, “nous laisse (…) avec une poignée de questions sur la morale et ses sales petits arrangements.”

Les rencontres du Club de lecture du Nouveau Centre Néerlandais ont lieu au troisième étage du 121 rue de Lille, 75007 Paris.
L’entrée estlibresur réservation au 01 44 74 93 10 ou contact@ncnl.fr


Un extrait

Ci-dessous un passage du roman, en néerlandais et en français.

En nu, in de tuin van het restaurant, stonden we opnieuw zwijgend tegenover elkaar. Michel had het klepje van zijn mobieltje een paar keer omhoog en weer omlaag geschoven en het daarna in zijn jaszak gestopt.
‘Michel…’ begon ik.
Hij keek me niet aan, hij had zijn hoofd een halve slag gedraaid, naar het donkere park; ook zijn gezicht bleef in het donker. ‘Ik heb geen tijd,’ zei hij. ‘Ik moet weg.’
‘Michel. Waarom heb je me niets verteld? Over die filmpjes? Of in elk geval over dat ene filmpje. Toen? Toen het nog kon?’
Hij wreef met zijn vingers over zijn neus, hij schraapte met zijn witte sportschoenen in het grind en haalde zijn schouders op.
‘Michel?’ Hij keek naar de grond. ‘Het doet er niet toe,’ zei hij.
(Herman Koch, Het diner, 60ste druk 2013 (1ste druk 2009), p. 149)


Et maintenant, dans le jardin du restaurant, nous étions de nouveau face à face, silencieux. Michel avait déjà fait coulisser plusieurs fois le clapet de son portable avant de glisser l’appareil dans la poche de sa veste.
« Michel.. » , ai-je commencé.
Il ne me regardait pas, il avait détourné la tête, vers le parc plongé dans l’obscurité ; son visage était lui aussi dans le noir. « Je n’ai pas le temps, a-t-il dit. Il faut que je m’en aille.
— Michel. Pourquoi ne m’as-tu rien dit ? à propos de ces films ? Ou en tout cas de ce film ? à l’époque ? Quand il était encore temps ? »
Il s’est frotté le nez avec les doigts, il a raclé le gravier avec ces chaussures de sport blanches et haussé les épaules.
« Michel ? » Il regardait le sol. « C’est pas important », a-t-il dit.
(Herman Koch, Le dîner, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin, 2011, p. 176)